Rénovation énergétique en 2026 : quelle évolution pour MaPrimeRénov’ ?

À partir de 2026, les règles du jeu changent pour MaPrimeRénov’. 

Cette réforme s’inscrit dans un contexte plus large. En effet, près de 850 000 logements devraient gagner une classe au DPE dès le 1er janvier 2026, offrant ainsi un sursis supplémentaire à de nombreux propriétaires de passoires thermiques. Pour maîtriser les dépenses publiques tout en encourageant à la rénovation énergétique, le gouvernement a donc décidé de cibler en priorité les logements les plus énergivores avec son dispositif MaPrimeRénov’.

Garantme vous explique les changements à venir pour MaPrimeRénov’ en 2026 : 

• Quels travaux de rénovation énergétique seront désormais encouragés par l’État ?
• Lesquels ne seront bientôt plus éligibles ?
• Qu’en est-il des dossiers déposés en 2025 ?
• Comment faire passer son dossier à partir de 2026 ? 

MaPrimeRénov’ 2026 : un recentrage sur les logements les plus énergivores

Les règles s'apprêtent à radicalement changer pour MaPrimeRénov’, et si vous aviez prévu des travaux de rénovation, mieux vaut vous mettre à jour sur la question.

Pourquoi faire évoluer le dispositif ?

En juin dernier, Eric Lombard, alors ministre de l’Économie, a suspendu le dispositif MaPrimeRénov’, en justifiant sa décision par une explosion des demandes et des fraudes. Toutefois, il a rapidement indiqué que l’objectif était de rouvrir le guichet le plus vite possible. 

Bonne nouvelle pour les propriétaires désirant engager des travaux pour améliorer la performance énergétique de leur logement, le guichet a bel et bien rouvert le 30 septembre 2025.

Néanmoins, les conditions pour bénéficier de MaPrimeRénov’ ont été sévèrement durcies. 

Ainsi, comme le souligne le projet de loi de finances 2026 : « Le dispositif fait l’objet d’un recentrage sur les logements prioritaires en ce qui concerne les rénovations d’ampleur, tandis que les aides versées au titre de rénovations dites par geste cibleront en priorité la décarbonisation. »

Pour le gouvernement, l’objectif est double : 

• Rénover plus efficacement les logements les moins performants ;
• Stabiliser les moyens de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). 

Quels logements restent éligibles ? 

Depuis le 30 septembre 2025, la priorité est donc donnée aux passoires thermiques classées E, F et G au DPE, alors qu’avant la suspension du dispositif, les propriétaires d’un logement classé C ou D pouvaient en bénéficier. En 2026, seuls les logements classés E, F et G au DPE pourront profiter du dispositif pour réaliser des travaux de rénovation énergétique d’ampleur. 

Quels ménages pourront encore bénéficier de MaPrimeRénov’ en 2026 ? 

Du 30 septembre au 31 décembre 2025, MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur est uniquement accessible aux ménages modestes et très modestes selon les critères de l’Anah. Toutefois, dès le 1er janvier 2026, les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs pourront de nouveau bénéficier du dispositif. 

Quels travaux ne seront plus subventionnés en 2026 ?

Pour les rénovations d’ampleur, les plafonds de travaux sont fortement abaissés. S’il était possible de bénéficier de 70 000 € maximum avant la suspension du dispositif en juin dernier, le plafond est désormais limité à 30 000 € pour un gain de 2 rangs et à 40 000 € pour un gain de 3 classes au DPE.

En ce qui concerne les rénovations par geste, destinées à financer un seul type de travaux, l’objectif du gouvernement est également de réaliser des économies. C’est pourquoi certains travaux, comme l’isolation des murs et l’installation d’une chaudière biomasse, ne seront plus subventionnés à partir du 1er janvier 2026. 

Au final, le gouvernement souhaite encourager les rénovations d’ampleur, qui consistent à cumuler plusieurs types de travaux d’amélioration de la performance énergétique (de type isolation + chauffage + ventilation) pour garantir un gain d’au moins 2 classes au DPE. 

Peut-on encore déposer un dossier en 2025 ? 

Un guichet ouvert sous conditions

Le guichet MaPrimeRénov’ a bien rouvert le 30 septembre 2025, mais les nouvelles conditions ne permettent plus aux propriétaires de déposer leur dossier aussi facilement qu’avant. En effet, seuls les logements avec une étiquette E, F et G des ménages modestes à très modestes sont concernés par le dispositif jusqu’à la fin de l’année.

Autre coup de massue pour les propriétaires : un quota a été fixé pour limiter à 13 000 le nombre de dossiers pouvant être validés par l’Anah d’ici la fin de l’année. Ce qui explique pourquoi, mi-novembre, il n’est déjà plus possible de déposer un dossier pour des rénovations d’ampleur. 

Des refus de plus en plus nombreux

Si le quota a été restreint pour la fin de l’année 2025, les propriétaires sont également nombreux à se plaindre de la forte hausse des refus pour des pièces manquantes, des erreurs dans les devis ou des projets ne répondant pas au niveau de performance exigé. 

Et pour 2026, il ne faut pas s’attendre à un assouplissement des règles.

En effet, le gouvernement entend bien ne plus laisser le dispositif lui échapper, comme ça a pu être le cas par le passé, afin de limiter les dépenses superflues et la fraude. 

Comment faire valider un dossier MaPrimeRénov’ en 2026 ? 

Voici nos conseils pour bénéficier de MaPrimeRénov’ en 2026 : 

• Privilégiez une rénovation d’ampleur plutôt que des travaux isolés ;
• Vérifiez la conformité de votre projet avant de le soumettre au guichet MaPrimeRénov’. Certains simulateurs en ligne permettent de faire le point sur votre éligibilité et d’estimer le montant de l’aide ;
• Faites-vous aider par un accompagnateur Rénov’ afin de monter un dossier complet et solide avec un DPE, des devis signés, des justificatifs de revenus, etc. 

Enfin, si votre dossier n’est pas éligible à MaPrimeRénov’ en 2026, vous pouvez vous tourner vers d’autres dispositifs pour financer vos travaux de performance énergétique : certificats d’économies d’énergie (CEE), éco-prêt à taux 0, aides locales, etc.

Après une courte suspension, le dispositif MaPrimeRénov’ est de nouveau accessible. Toutefois, le projet de loi de finances 2026 prévoit un recentrage majeur. Désormais, les aides seront consacrées en priorité aux rénovations d’ampleur réalisées dans les logements les plus énergivores. À l’inverse, les subventions accordées pour des travaux isolés seront limitées aux projets de décarbonisation.