Bail mobilité : qu’apporte de nouveau la loi ELAN ?
L’un des objectifs de la loi ELAN, publiée au journal officiel du 24 novembre... Voir plus
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Le bail de location meublée, tel qu’il a été précisé par la loi ALUR du 24 mars 2014, a désormais un réel statut. Il diffère du bail de location de logement vide notamment en matière de durée, de préavis, de dépôt de garantie et d’équipements. Bien que les deux types de baux tendent à se rejoindre, le bail de location meublée génère des obligations plus contraignantes pour le bailleur et conforte celles du locataire.
Avec la loi ALUR, le bail de location meublée, en tant que résidence principale, est entré dans le champ d’application de la loi du 6 juillet 1989 régissant les relations entre propriétaire et locataire. Depuis le 1er septembre 2015, un logement meublé, c’est :
Le critère de décence a été défini par décret. Il s’apprécie au regard de l’occupation des lieux. Celle-ci ne doit pas créer de risques, ni porter atteinte à la sécurité et la santé du locataire.
L’infestation par des espèces nuisibles et parasites est donc interdite. Les dimensions minimales obligatoires sont de 9 m2 au sol et d’une hauteur sous plafond de 2,20m. Les installations nécessaires à la vie courante sont :
Bien évidemment, le tout en état de marche et avec des débits suffisants.
Un bail de location meublée concerne un logement… meublé ! Mais ces meubles doivent être en nombre et de qualité suffisants pour permettre au locataire de manger, dormir et vivre normalement suivant les règles de la vie habituelle. De ce fait, un décret est venu lister de manière exhaustive le mobilier minimal requis (en bon état d’usage), à savoir :
Il s’agit d’un logement occupé au moins 8 mois par an, à l’exception de raisons professionnelles, de santé ou de force majeure. Sont donc exclues de ce champ toutes les locations saisonnières ou touristiques meublées.
Un logement meublé se caractérise également par sa durée qui ne peut excéder 1 an, pouvant être reconduite tacitement une fois. Celle-ci peut être réduite à 9 mois en cas de location à un étudiant, mais sans reconduction tacite possible.
Précisons ici que la loi ELAN du 24 novembre 2018 vient de créer le bail mobilité, un bail de location meublée qui fonctionne avec des règles qui lui sont propres.
Outre ces obligations qui concernent l’occupation du bien en lui-même, le bailleur doit respecter des règles contractuelles dans l’établissement du bail de location.
La grande nouveauté de la loi ALUR est d’avoir imposé un modèle de bail écrit pour les locations meublées. Ainsi, le bailleur doit respecter les clauses obligatoires du bail type défini par le décret du 29 mai 2015. Outre les clauses classiques issues du bail de location pour logement vide, de nouvelles ont vu le jour comme l’indication du montant du loyer de référence dans les zones d’encadrement des loyers. A contrario, certaines sont à présent interdites.
Alors qu’il était libre, le montant du dépôt de garantie réclamé par le bailleur au locataire ne peut maintenant excéder 2 mois de montant du loyer principal.
Le propriétaire peut également demander le cautionnement par un tiers si son locataire n’a pas souscrit d’assurance couvrant les risques de loyers impayés.
Si le bailleur souhaite mettre un terme au bail de location meublée, il doit respecter certaines règles légalement définies, dont notamment le délai de 3 mois de préavis et un motif précis. Le locataire, lui, doit donner congé 1 mois avant son départ.
Les pièces annexées au bail sont :
Elle reprend les droits et obligations des parties ainsi que les voies de recours en cas de litige.
Établi scrupuleusement à l’entrée dans les lieux, contradictoirement et à l’amiable, il permet de définir à la sortie, les réparations et d’éviter les litiges.
Cet inventaire est certainement l’élément central du bail de location meublée car il en constitue la preuve. Attention au risque de requalification en logement vide et ses conséquences fiscales !
Dès la signature du bail et lors de ses renouvellements, un diagnostic technique complet est joint au contrat et comprend :
En cas de logements collectifs, il faut transmettre le règlement de copropriété au locataire.
Les obligations du locataire sont tout d’abord celles communes à tous les baux :
La loi ALUR a rajouté quelques restrictions au sujet de la cession et la sous-location qui étaient jusque-là libres. Interdites par défaut, elles ne peuvent être effectuées qu’avec l’accord express du bailleur.
De même, assurer le logement contre les risques locatifs est devenu obligatoire.
Enfin, si le locataire souhaite mettre un terme à son bail de location, il peut donner congé à tout moment, sous réserve de respecter un préavis d’un mois. La forme est quant à elle imposée : lettre recommandée avec accusé de réception ou acte extra-judiciaire.
Le bail de location meublée est à présent bien encadré. Il est donc essentiel pour le bailleur de respecter les règles sous peine de requalification du bail. Les conséquences seraient fâcheuses tant sur la durée du bail et ses modalités que sur les conséquences financières. L’utilisation d’un modèle de bail serait de ce fait judicieux pour éviter toute erreur. Il est également important de bien prendre connaissance des différents types de beaux afin de choisir celui le mieux adapté à vos besoins.
N'hésitez pas à lire notre article en complément : tout savoir sur le bail de location.
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