Si vous louez un logement meublé depuis peu, il est possible que vous n’ayez jamais entendu parler de la CFE. Souvent méconnue des propriétaires, cette taxe locale représente pourtant plusieurs centaines d’euros par an. Des bailleurs concernés par cette imposition aux exonérations possibles pour les loueurs en meublé, en passant par le mode de calcul de la cotisation et les risques encourus en cas d’oubli ou de non-paiement, nous vous partageons tous nos conseils pratiques pour optimiser votre fiscalité en location meublée.
En tant que loueur en meublé, vous devez vous acquitter de la CFE.
En effet, comme l’indique la Direction Générale des Finances Publiques sur son site Internet : « La location de locaux meublés constitue par nature une activité commerciale imposable à la CFE, même si vous n’êtes pas une entreprise, mais un particulier. »
Cette obligation concerne aussi bien les loueurs en meublé professionnel (LMP) que les loueurs en meublé non-professionnel (LMNP) et ce, quel que soit leur régime d’imposition (micro-BIC ou régime réel). De plus, en LMNP au régime réel simplifié, la CFE est déductible des revenus locatifs.
Mais si vous êtes propriétaire de plusieurs logements meublés dans différentes villes, devez-vous payer plusieurs CFE ?
Eh bien, oui ! Si vous louez des biens meublés dans plusieurs communes, vous recevrez un avis d’imposition pour chacun d’eux. Vous devrez donc vous acquitter d’une CFE par ville concernée.
Attention, le montant de la CFE dépend notamment du taux d’imposition voté par la commune et il existe de fortes disparités selon les villes. En 2025, le taux d’imposition à Paris était par exemple de 16,52 %, alors qu’il atteignait 35,06 % à Bordeaux.
Un loueur en meublé peut toutefois bénéficier d’une exonération dans certains cas :
Bon à savoir : Les loueurs de meublés en difficulté financière peuvent bénéficier d’un dégrèvement de la CFE. Si vous n’êtes pas concernés par les exonérations citées précédemment, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’administration fiscale.
Le montant de la CFE dépend de la valeur cadastrale du logement meublé en location, ainsi que du taux d’imposition voté par la commune.
Prenons l’exemple d’un appartement à Rennes :
En l’absence de déclaration ou de paiement, les loueurs d’une location meublée s’exposent à des sanctions financières. En effet, une majoration de 10 % sur le montant de la CFE peut s’appliquer. Et en cas de récidive, la majoration peut atteindre 40 % du montant initial de la cotisation foncière des entreprises.
Il faut également ajouter des intérêts de retard, à hauteur de 0,20 % par mois sur la somme due, soit 2,4 % par an.
Loueur d’une location meublée, vous avez oublié de faire votre déclaration CFE ?
En LMNP, il est possible de bénéficier d’une réduction des pénalités à condition de s’adresser spontanément au Service des Impôts des Entreprises (SIE). Le montant des pénalités est alors plafonné à 243 € pour les faibles revenus locatifs.
Les propriétaires d’un logement meublé en location ne peuvent pas se soustraire à la CFE, à moins de bénéficier d’une exonération prévue par l’administration fiscale.
Toutefois, il est possible d’anticiper son montant en faisant les bons choix :
Enfin, pour bénéficier de l’exonération de première année d’activité et éviter les pénalités, n’oubliez pas de déclarer votre logement meublé dans les 15 jours qui suivent sa mise en location. Vous avez besoin d’aide pour éviter les erreurs fiscales qui peuvent vous coûter cher ? Rapprochez-vous d’un professionnel de la fiscalité pour faire le point sur la CFE avec le statut LMNP ou LMP.
En bref, vous êtes redevable de la cotisation foncière des entreprises (CFE) dès lors que vous louez un bien meublé. En effet, la location meublée, exercée à titre professionnel (LMP) ou non-professionnel (LMNP), est considérée comme une activité commerciale, même si vous êtes un particulier.