La caution, à ne pas confondre avec le dépôt de garantie, est une personne physique ou morale qui se porte garant pour un locataire. En d’autres termes, il s’engage à prendre le relai en cas de défaillance du locataire pour le paiement du loyer et des charges, mais aussi en cas de dégradation du logement. Alors comment fonctionne la caution du locataire ? Qu’est-ce qu’un acte de cautionnement ? Quelle procédure en cas d’impayé ? On vous répond !
En tant que propriétaire bailleur, vous pouvez demander un garant au locataire avant de lui louer le logement. En effet, pour se prémunir des impayés de loyers, il est normal de s’assurer et de sécuriser ses revenus locatifs. Mais attention, vous ne pouvez pas cumuler assurance loyers impayés et caution pour un locataire, sauf si ce dernier est étudiant ou apprenti.
Concrètement, le garant peut être une personne physique, généralement des parents, amis proches, ou bien une personne morale comme une banque, un organisme public ou privé comme Garantme par exemple.
Ainsi, il s’engage à régler les impayés de loyers, les charges, et les frais de remise en état du logement en cas de dégradation locative si le locataire vient à faire défaut.
Avant de signer l’acte de cautionnement, vous avez le choix entre deux types de caution, à savoir :
Pour être valable, la caution doit obligatoirement être écrite et réalisée par acte sous signature privée ou authentique. De même, le garant doit en recevoir un exemplaire sauf s’il est déjà intégré au bail.
Par ailleurs, son contenu doit respecter un formalisme précis conforme à la réglementation. En effet, il doit comporter au minimum les éléments suivants :
Pour finir, il est impératif que les informations suivantes soient inscrites de la main du garant sur l’acte de cautionnement, à savoir :
À noter que depuis janvier 2022, le garant n’est plus dans l’obligation de recopier mot pour mot la formule légale pour exprimer son consentement au moment de la signature. Il peut juste apposer une mention qui exprime clairement qu’il a compris la portée de son engagement. Il doit tout de même préciser le montant maximal (exprimé en chiffres et en lettres) pour lequel il se porte caution.
Si par malchance, votre locataire venait à ne plus payer son loyer, alors vous devrez vous tourner vers sa caution. Néanmoins, les démarches sont différentes si la caution est simple ou solidaire, à savoir :
Sachez qu’une procédure en cas d’impayés de loyers est longue et coûteuse. De plus, si le locataire comme la caution ne peuvent pas payer les dettes, ils peuvent demander des délais de paiement au juge des contentieux de la protection en saisissant le tribunal du domicile (tribunal judiciaire ou de proximité).
C’est pourquoi, même si une caution représente une garantie supplémentaire, elle ne remplace pas une garantie loyers impayés. En effet, ce type d'assurance prend en charge les loyers et charges impayés. Et s’occupe de la procédure de recouvrement à votre place !